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L’historique de la tour du Roton

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Préambule

Rien n’est plus désolant de voir aujourd’hui une région autrefois prospère tomber dans l’oubli et la désolation conséquences de son déclin économique. Suite aux mutations économiques de plus en plus rapides et violentes, le Hainaut n’a pu s’adapter ou se reconvertir, et fait ainsi partie des régions européennes en retard de développement malgré son riche passé industriel. Nous ne nous étendrons pas sur tous les problèmes sociaux et culturels entraînés par cette crise structurelle locale qui non seulement en accentuent les conséquences néfastes mais qui rendent encore plus difficiles les chances de voir cette région redresser la tête.
La tour du « Roton », dernier charbonnage wallon à avoir fermé ses grilles, est le symbole parfait du passé glorieux d’une région en déclin industriel. Redonner une nouvelle vie à ce site en y mêlant les sports de « hauteur », le tourisme et la restauration est un symbole d’espoir pour la région, une invitation pour l’extérieur à s’y intéresser et un exemple de possibilités de reconversion économique de la région.

Historique du site

La fermeture du ‘Roton » mettait fin à une épopée de plus de 6 siècles. En effet, les premières traces écrites d’une exploitation houillère dans la Basse-Sambre remontaient à une autorisation accordée en 1345 à un certain Gerars le Charbonnier. Quant à la mine Sainte Catherine (d’une superficie de 333 hectares), elle a été ouverte le 21 décembre 1853. Au fil des années, elle devint la Société anonyme des Charbonnages Réunis du Roton-Farciennes-Oignies-Aiseau (d’une superficie de 410 hectares) avec deux sièges d’extraction à Farciennes : les puits Sainte Catherine et des Aulniats.
Le 30 septembre 1984, au Siège « Sainte-Catherine » de la « S.A. des Charbonnages Réunis de Roton-Farciennes & Oignies-Aiseau », les machines se sont tues, les molettes se sont arrêtées de tourner, les cages sont définitivement à taquets. Les tailles, devenues de véritables Tours de Babel chthoniennes par les multiples nationalités de ses mineurs, ne vibreront plus sous l’action des marteaux-pics et les bouveaux ne répercuteront plus le roulement sourd des wagonnets lourdement chargés de charbon. Le silence a envahi à jamais les entrailles du sous-sol définitivement rendu à Hadès et au monde des ténèbres. (Extrait du livre « Le patrimoine industriel de Wallonie » de la Région Wallonne)

Descriptif de la construction

Véritable curiosité architecturale des temps modernes entièrement construite de béton armé, dominant la Vallée de la Sambre du haut de ses 56,34m, la Tour du Roton a été construite en 1959 (du 16 février au 21 octobre), sur le siège Ste Catherine de la S.A. des Charbonnages réunis de Roton-Farciennes-Oignies-Aiseau. Elle abritait le nouveau puits d’extraction mis en service en 1960 et était équipée d’une machine d’extraction KOEPE quadricâble – dotée de câbles de près de 4cm de diamètre – de 3700 CV installée aux niveaux supérieurs (35 à 44 m) de la tour.
Celle-ci a un encombrement au sol est de 17,5 x 14,8 m. Des plateaux situés à 19,5 et à 28,9 m accueillaient les services techniques annexes. L’assise est constituée de 4 blocs de béton armé établis sur le schiste houiller, à des profondeurs de – 8 à – 10 m. Ces fondations équipées de vérins permettent le redressement et le ripage de la tour en cas de hors-aplomb éventuel. Le volume de béton constituant la tour est de 3630 m3, soit 1540 pour les fondations et 2090 pour le bâtiment hors sol. On accède aux divers étages par un escalier et un ascenseur. Le risque d’incendie est pratiquement nul. La machine d’extraction (dont l’axe est situé à 44,6 m au-dessus du sol) était conçue pour soulever des charges maximales de près de 47 tonnes. Quatre vitesses de régime étaient possibles : 16 m/sec pour l’extraction, 8 m/sec pour le transfert du personnel, 9,3 m/sec pour l’acheminement de pièces spéciales, 2 m/sec pour la visite et le contrôle du puits. Celui-ci, d’une section circulaire de 5 m de diamètre, était entièrement maçonné au moyen de claveaux en béton. Il permettait d’atteindre une profondeur d’extraction de ± 900 m. Les équipements de sécurité les plus performants assuraient une sûreté de marche, manuelle ou automatique, inégalée qui se vérifia jusqu’en 1984, année où le dernier charbonnage wallon en activité dut fermer ses portes.

Quelques étapes de la construction

Vues extérieures de quelques étapes de la construction de la Tour du 16 février au 21 octobre 1959

Quelques vues de la machinerie à l’intérieur de la Tour

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