Histoire des orgues de l’église de l’Assomption
En 1847, un devis d’Hyppolite Loret, célèbre facteur d’orgues à Bruxelles, prévoit l’installation d’un orgue de 16 pieds pour l’église de Farciennes. Il sera construit un buffet de deux mètres quatre-vingts de large et de quatre mètres quatre-vingts de haut ; un clavier manuel de 56 notes en fenêtre (touches plaquées ivoire, feinte en ébène noir) et un clavier de pédales de 18 marches garnies de cuivre composent l’orgue.
En 1908, la restauration des tuyaux, soufflet et pompes fut décidée ainsi que la pose de nouveaux éléments (augmentation des jeux, claviers et mécanismes).
1955 : une restauration d’urgence s’avéra nécessaire : un nouveau sommier et une nouvelle console indépendante furent posés.
En 1969, un incendie détruit partiellement les orgues. Il s’en suit la réparation de la console, le remplacement de certains jeux de tuyaux et le nettoyage des autres tuyaux, et enfin la réparation du sommier. A cette occasion, la console sera installée à la droite de l’autel, dans l’église.
En 2003, après de nombreuses années sans entretien, il fut décidé de nettoyer l’orgue dans sa totalité et d’améliorer les différents composants.
En 2017, suite au vieillissement des orgues, le conseil de Fabrique décide d’installer un orgue NUMERIQUE, de 54 jeux, sur 3 claviers et pédalier. La nouvelle console permet de piloter les deux instruments, en même temps (le numérique et l’orgue à tuyaux). Cet orgue HYBRIDE est le seul, actuellement, à fonctionner, en Belgique.
Biographie d’Hyppolite Loret
Hippolyte Loret, né à Termonde en 1810, est issu d’une longue lignée de facteurs d’orgues, de carillonneurs et de “ mécaniciens horlogers ”. Etabli à Bruxelles, il exerçait en Belgique un art novateur qui lui est propre, même s’il prolonge de façon personnelle les caractéristiques de l’orgue romantique inventées quelques années plus tôt par Aristide Cavaillé-Coll.
Après la mort de son épouse, contraint par des difficultés financières (ses quatre enfants veulent toucher leur héritage) et aussi honni par le musicographe et faiseur de fortune Fétis, Hippolyte Loret se tourne vers le marché français, à partir de 1862, non sans rencontrer la concurrence écrasante des ateliers A. Cavaillé-Coll et J. Merklin. Son fidéle associé et chef d’atelier est Adrien Van Bever, futur grand facteur et associé avec son frère Salomon. Les renommés facteurs néerlandais Perebom & Lijser (Maastricht) furent également élèves de d’H.Loret. Il semble également que les jésuites aient activement soutenu et favorisé Loret en Belgique puis en France.
C’est d’ailleurs à Paris qu’il meurt en 1881, après avoir livré quelque cinq cents instruments en Belgique et en France. Hippolyte Loret peut être classé parmi les meilleurs facteurs d’orgue de son époque, tant par la solidité de ses instruments que par la beauté des timbres de ses jeux. En 1858, il était connu comme facteur des orgues du Conservatoire et du Théâtre royal de Bruxelles.